Dans les dernières années du XIXème siècle, le penseur suisse Carl Gustav Jung (1875-1961) alors étudiant en médecine s’intéressa fortement au spiritisme. Il lut toute la documentation qui était accessible sur ce sujet et participa à des séances de tables tournantes avec un médium qui n’était autre que sa petite cousine, Helene Preiswerk. Les notes qu’il prit pendant ces séances constituèrent le matériau à partir duquel il rédigea sa thèse de psychiatrie, qui se voulait être une étude psychopathologique des phénomènes dits occultes qu’elle présentait. Les visions d’Helene, considérée telle une patiente souffrant de somnambulisme, y sont analysées comme des rêves, dont les contenus proviennent de l’inconscient. Un des intérêts majeurs de cet écrit, qui constitue la toute première publication de C. G. Jung, réside dans le fait qu’il contient en germe un certain nombre d’idées et de concepts qu’il formulera bien plus tard, lorsqu’il constituera le corpus de la science psychologique qu’il nommera « psychologie analytique ».
Séminaire de l'UR MGNE avec Mylène Lamoureux : C. G. Jung et l'analyse psychologique des phénomènes occultes
2
février 2024
17h
18h30
Studium - salle E12